Avec le collectif Distance Matters (Victor Artiga Rodriguez, Tarik Kentouche, Simon Schadwindel et moi-même), nous avons été sélectionnés par le commissaire de l’exposition Tim Voss, pour donner notre nom à cette dernière.
C’est une exposition collective dont les participant entretiennent des liens plus ou moins rapprochés avec l’Hochschule für Künste Bremen ( l’école d’art de Brême ), école dans laquelle j’ai effectué un semestre d’échange Erasmus. Une salle entière de l’exposition nous a donc été attribuée.
La pièce est traversée par les poutres de la structure de l’échafaudage, les murs ne sont pas enduits et, dans certains coins, la lumière passe à travers la bâche du bâtiment cachée derrière les plaques de plâtre qui ont été enlevées. Puis des tissus blancs voltigent, certains accrochés directement aux poutres métalliques, d’autres s’entrecroisant et drapent l’espace.
C’est ici que se tiennent les œuvres du collectif d’artistes «Distance Matters».
L’œuvre «Layers of artistic breakdown» se présente sous forme de fragiles couches d’organza suspendues par des chaînes métalliques entre les poteaux structurels du bâtiment.
Sur chaque couche de tissu apparaissent en transparence les éléments d’un jeu de morpion dans lequel les deux équipes sot perdantes ; c’est un jeu bloqué, sans issue possible.
Ce jeu dont le titre « Layers of artistic breakdown » (« Couches de crise artistique ») évoque le malêtre de l’artiste et ses difficultés liées à cette période hostile de crise sanitaire et sociale.
Cet état à la fois fragile et pesant s’enfonce sous le niveau du sol.
Se déplaçant dans un interstice de formes privées et publiques, stables, fragiles, drapées, dissimulatrices, translucides, se fermant et s’ouvrant, le spectateur effleure les rideaux et entre en contact avec le positionnement d’objets tridimensionnels dans l’espace.
Exposition « Distance Matters, coming together to stay apart » 26.06.21 – 03.07.21 Domshof Brême, Allemagne.
«Layers of artistic breakdown», organza peint et chaînes, 200 x 150 x 150 cm, 2021.