Distance Matters est une exposition collective à laquelle j’ai participé, ayant eu lieu le 21 Oc-tobre 2019 à Braunschweig (Allemagne).
Elle est le fruit de la collaboration de quatre amis étudiants aux écoles des Beaux-Arts de Brême, de Braunschweig et de Marseille ( Victor Artiga, Simon Schadwinkel, Tarik Kentouche et moi).
Le titre de l’exposition fait référence à la distance physique entre plusieurs personnes de nationalité différente – Allemande, Française, Salvadorienne – dans le cadre d’un projet artistique commun.
On trouve trois approches différentes de la peinture réunies dans ce cube pensé comme une peinture en trois dimensions, où chaque élément prend place dans la composition.
Peinture sur châssis, peinture à même la surface en verre du cube, installation, sculptures, tous ces éléments apparemment différents répondant à trois codes couleurs distincts - rouge, vert, bleu – s’entremêlent et se répondent.
Le lieu de l’exposition est un cube en verre de deux mètres sur deux, situé dans le parc de l’école d’art de Braunschweig, construit par d’anciens étudiants désireux de créer un nouvel espace d’exposition à l’allure singulière au sein de l’école.
Nous avons donc pris possession de ce lieu que nous avons renommé « The Window » à l’occasion du projet.
Il nous est apparu assez naturellement comme une fenêtre ; une fenêtre à la fois sur ce qu’elle donne à voir, mais aussi sur son entourage, à savoir un parc verdoyant entouré par les bâtiments de l’école.
Il y a aussi une forte dimension de distance sur ce qui est montré : le cube est un espace restreint, transparent mais clos, situé dans un lieu de passage ouvert sur la nature. Il est visible de loi et offre une vue radicalement différente de près, montrant au spectateur des pièces à échelles variées.
Le lien fort qu’entretient cet espace avec son environnement se retrouve également avec son matériau structurel – le verre – dont les reflets viennent jouer avec la composition de cette peinture en trois dimensions.
Cette proposition fonctionne en deux temps, le jour et la nuit.
En effet, le cube s’illumine la nuit, offrant ainsi une vue radicalement différente de celle du jour.
La peinture que j’ai réalisé à même la surface vitrée ( Paint on a cube )est l’élément avec lequel cette double action est la plus évidente : chaque touche de pinceau, chaque opacité est soulignée, mise en lumière, donnant un spectacle presque sanglant.